Le géoréférencement des réseaux est devenu incontournable pour sécuriser les chantiers et maîtriser la gestion des infrastructures souterraines. Voici les principes importants, le cadre réglementaire et les bonnes pratiques à connaître pour le mettre en œuvre efficacement.
Qu’est-ce que le géoréférencement des réseaux ?
Le géoréférencement attribue aux réseaux souterrains (électricité, gaz, eau, télécoms, assainissement…) des coordonnées précises en planimétrie (X, Y) et en altimétrie (Z). Contrairement au simple marquage-piquetage, il repositionne les ouvrages dans un système officiel (ex : Lambert 93) et fournit une cartographie exploitable.
Réalisé par un technicien spécialisé, ce levé alimente un Système d’information géographique (SIG) et s’appuie sur les classes de précision A, B et C pour garantir la fiabilité des données et la sécurité des chantiers futurs.

Pourquoi le géoréférencement des réseaux est-il devenu indispensable ?
Depuis la réforme DT/DICT de 2012, les exploitants sont tenus de fournir des plans fiables et précis. Au-delà de l’obligation légale, cette pratique améliore la planification, facilite la gestion des infrastructures et optimise la maintenance. Pour les entreprises comme pour les collectivités, le géoréférencement renforce la sécurité et facilite la gestion des chantiers.
Les principales méthodes et technologies utilisées pour géoréférencer les réseaux
Le géoréférencement s’appuie sur différentes techniques de détection et de relevé topographique :
- Détecteurs électromagnétiques (ex : Location Détecteur de Réseaux Enterrés Leica) pour les câbles et canalisations conducteurs.
- Radars de sol (GPR) pour les réseaux non conducteurs.
- Récepteurs GNSS haute précision (RTK) pour des coordonnées exactes en X, Y, Z.
- Stations totales en zones complexes pour fiabiliser les mesures.
Les outils nécessaires pour géoréférencer efficacement les réseaux
Le géoréférencement repose sur des équipements adaptés :
- Location Antenne Récepteur GNSS Leica/GeoMax pour des coordonnées précises.
- Détecteurs de réseaux pour localiser câbles et canalisations.
- Stations totales en cas de signal satellite limité.
- Logiciels SIG pour centraliser et exploiter les données, qu’on peut compléter par des solutions comme le Pack SIG.
Pour les projets complexes, il est également possible d’investir dans des équipements tels que les GNSS SIG.
Quelle réglementation encadre le géoréférencement des réseaux en France ?
La réglementation DT/DICT distingue trois classes de précision :
- Classe A : incertitude ≤ 40 cm (réseau rigide) ou ≤ 50 cm (réseau flexible).
- Classe B : précision entre 50 cm et 1,5 m.
- Classe C : incertitude > 1,5 m ou données insuffisantes.
Pour atteindre ces niveaux de précision, le levé topographique doit être réalisé selon les normes et guides en vigueur, par des opérateurs qualifiés et disposant d’une AIPR.
Bonnes pratiques pour réussir son projet de géoréférencement
Le géoréférencement suppose une préparation rigoureuse :
- Étudier les plans et DICT en amont.
- Repérer visuellement les indices terrain (regards, coffrets, affleurements…).
- Effectuer marquage-piquetage et relevés topographiques avec GNSS, stations totales ou radars de sol.
- Centraliser les données dans un SIG pour les exploiter efficacement.
- Mettre à jour les plans après chaque intervention.
Les avantages du géoréférencement des réseaux pour les entreprises et les collectivités
Pour les entreprises, il limite les risques d’endommagement et réduit les retards comme les surcoûts de chantier.
Pour les collectivités, il offre une cartographie précise des réseaux, utile à la gestion, à la maintenance et au suivi des ouvrages. Dans le cadre des travaux publics, il peut aussi s’accompagner d’opérations de VRD – Contrôle Canalisations pour éviter les mauvaises surprises.
FAQ : Géoréférencement des réseaux
Quelles sont les erreurs courantes à éviter lors du géoréférencement des réseaux ?
- Les problèmes viennent souvent d’un relevé confié à un opérateur non qualifié, de l’usage d’un matériel inadapté ou de données non mises à jour.
Le géoréférencement des réseaux est-il utile pour les nouvelles constructions ?
- Géoréférencer dès la pose permet de constituer une base de données fiable et d’éviter, à terme, des campagnes de détection coûteuses.
Combien de temps faut-il pour réaliser un géoréférencement de réseau ?
- De quelques heures pour une petite opération à plusieurs jours pour un chantier complexe ou d’envergure.
Peut-on intégrer le géoréférencement des réseaux avec d’autres systèmes de gestion ?
- Absolument. Les données collectées s’intègrent dans un SIG ou un modèle BIM, ce qui facilite la planification, la maintenance et la gestion patrimoniale.
Quelles compétences sont nécessaires pour réaliser le géoréférencement des réseaux ?
- Il doit être confié à un technicien certifié, formé à la détection et à l’usage des équipements GNSS, GPR et stations totales, afin de garantir précision et conformité.
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